Le commerce des denrées alimentaires et des produits agricoles a été affecté par la pandémie du COVID-19, mettant en péril les efforts visant à faire progresser la lutte contre la faim et la malnutrition conformément au cadre défini par les Objectifs de développement durable (ODD). En même temps, le secteur agricole subit une pression croissante pour répondre aux nouveaux défis environnementaux, notamment ceux liés aux changements climatiques. La prochaine Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce étant reportée en raison de la pandémie, tant le contenu que le processus des discussions à Genève autour de la mise à jour des règles du commerce mondial ont été affectés sur fond de tensions persistantes entre les principales économies. Au fur et à mesure que les gouvernements réexaminent leurs priorités dans ce nouveau contexte, il est important qu’ils établissent un dialogue avec les différentes circonscriptions de leurs régions et au-delà afin de s’assurer que les stratégies de négociation reflètent une vision inclusive des objectifs de politique publique qui contribuera à la reprise économique et augmentera la résilience aux futurs chocs subis par le système alimentaire.
En Afrique, l’intégration économique à l’échelle du continent dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) jouera un rôle décisif dans le façonnement de l’avenir des marchés alimentaires et agricoles, une valeur ajoutée accrue et des chaînes de valeur mieux intégrées étant situées en tête des préoccupations des décideurs politiques. Les mesures tarifaires et non tarifaires restent toutes les deux importantes pour leur impact sur les échanges dans le secteur, tandis que la persistance du commerce informel signifie que les décideurs politiques peinent à accéder à des données précises et actuelles et à interpréter celles-ci. Alors que la demande alimentaire dans les zones urbaines devrait continuer à croître à mesure que les revenus moyens augmentent et que les régimes alimentaires des consommateurs évoluent, les petits producteurs des zones rurales sont confrontés à de sérieux défis pour accéder aux marchés et améliorer durablement leurs rendements. De plus, l’augmentation de la fréquence et de l’intensité des événements météorologiques extrêmes liés aux changements climatiques présente des défis particuliers pour les acteurs du marché et nécessite une nouvelle façon de penser afin que les politiques et règles commerciales contribuent à améliorer la résilience.
Cette discussion sera la première d’une série d’événements portant sur ce sujet, chacun étant axé sur une perspective régionale. Les événements traiteront de l’Afrique, de l’Asie et de l’Amérique latine.
Remarques de bienvenue
- Ousmane Badiane, Executive Chairperson, Akademiya2063
- Antoine Bouet, Senior Research Fellow, IFPRI
Présentateurs
- M. Mounkaila Hassan, Directeur General du Commerce, Government of Niger
- Doaa Abdel-Motaal, Senior Counsellor, WTO Agriculture and Commodities Division
- David Laborde Debucquet, Senior Research Fellow, IFPRI
- Françoise Assogba Komlan, Secrétaire Générale, Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), Gouvernement de la République du Bénin
- Fadel Ndiame, Deputy President, Alliance for a Green Revolution in Africa (AGRA)
Modératrice
- Francine Picard, Policy Advisor, International Institute for Sustainable Development (IISD)
Le blogue sera disponible dans les prochains jours.